Réflexion d’une randonneuse à Bali - [Les matins]
Dès les premières lueurs du matin, j’entend les chants du coq. C'est à ce moment que je prends conscience qu'il est environ 5 heures du matin. À Montréal, je ne suis pas adepte des réveils matinaux, mais à l'étranger, j’adopte une certaine discipline pour tirer le meilleur parti de la journée. J'apprécie la quiétude des lieux, ainsi que la douce chaleur qui, n'ayant pas encore atteint son zénith, caresse délicatement mes épaules, créant un état d’esprit des plus agréables.
Je quitte ma chambre à pas feutrés, refermant la porte avec précaution, telle une cambrioleuse, soucieuse de ne pas troubler le sommeil des chambres avoisinantes. J'apprécie pleinement ce sentiment d'évasion, cette exclusivité que confère la solitude dans un lieu fréquenté. C'est une façon de savourer chaque détail de notre environnement, libéré des distractions que peuvent représenter les autres personnes.
Descendant calmement vers la plage, j'attends avec impatience le doux murmure des vagues et contemple la marée haute. Les vestiges des déchets brûlés la veille révèlent encore des braises. Je ne suis plus seule, car quelques surfeurs sont déjà présents, prenant le temps de s'étirer. J'interprète leur hâte à défier les vagues comme un hommage au lever du soleil et à la mer qui se dresse majestueusement devant eux. Se sentir vivant en affrontant les vagues aux premières lueurs du matin doit être une expérience transcendante. C'est un sentiment profond d'être en harmonie avec la nature, une communion avec la mer et le lever du soleil qui éclaire le début de cette journée spéciale.