Réflexion d’une randonneuse à Bali - [Les rizières]

La chaleur est accablante, mais avec le temps on s’y habitue. La sueur devient moins envahissante et on prend soudainement conscience de ce qui nous entoure - l’étincelant verdoyant !


Un vert à la fois velouté et immémorial.

Le vert des rizières est saisissant. À lui seul, il est source d'apaisement et de ressourcement parce qu’il inspire vitalité et sagesse. Ces rizières nourrissent un peuple depuis des siècles. C’est pourquoi elles pataugent aussi fièrement dans l’eau qui les abrite.


Le sol est spongieux et inégal. Les plateaux ne sont pas toujours à la même hauteur. Il est facile de s’enfoncer dans un trou plein de boue et d’y rester coincé pendant un bon moment. Une glissade inattendue sur les fesses n’est pas à exclure. Il faut faire preuve de prudence, mais également de lâcher-prise, car la terre et l’eau sont souverains.



Puis, il y a les agriculteurs qu’on croise ici et là. Certains portent des bottes, mais la plupart sont pieds nus dans les parcelles inondées. Les conditions sont difficiles et le travail est pénible pour le corps. Il n’y a aucune machinerie qui les aide. Tout est fait à l’ancienne. Le guide nous explique que les jeunes ne souhaitent plus travailler dans les rizières, ils préfèrent travailler dans le secteur du tourisme.

Une tradition se perd. Je marche donc dans les pas de générations d'agriculteurs qui seront bientôt en voie de disparition.

Sueur au front, cœur agité et bottes boueuses, je rends hommage au verdoyant et à toutes ces heures de dur labeur.












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